Éducation - Six territoires du Nord labellisés en « Cités éducatives » dans les quartiers prioritaires

Mis à jour le 06/05/2019

Dans le Nord, six territoires ont été labellisés en « Cités éducatives » dans les quartiers prioritaires : Lille, Tourcoing, Roubaix, Valenciennes – Anzin, Maubeuge et Denain. Ce dispositif vise à mobiliser l’ensemble des acteurs pour accompagner les enfants avant, pendant et après l’école et assurer l’égalité des chances dès le plus jeune âge. Les territoires devront proposer une stratégie ambitieuse et partagée, avec une collectivité cheffe de file (date limite : 30 juin 2019).

Depuis trente ans, les inégalités de destin ont progressé dans notre pays : selon l’endroit de naissance, sa famille, l’école fréquentée, les chances de réussite ne sont pas les mêmes. C’est pourquoi, le ministère chargé de la Ville et du Logement et le ministère de l’Éducation nationale et de la Jeunesse ont décidé de mettre en œuvre des mesures fortes à chaque étape du parcours des enfants.

Que sont les « Cités éducatives » ?

Les « Cités éducatives » visent à intensifier les prises en charges éducatives des enfants à partir de 3 ans et des jeunes jusqu’à 25 ans, avant, pendant, autour et après le cadre scolaire. Elles consistent en une grande alliance des acteurs éducatifs travaillant dans les quartiers prioritaires de la politique de la ville : services de l’État, des collectivités, associations, habitants.

Les « Cités éducatives » s’adressent aux habitants des territoires de la politique de la ville et s’inscrivent dans le cadre des mesures nouvelles prises par le ministère de l’Education nationale et de la jeunesse : scolarisation obligatoire dès 3 ans, dédoublement des classes, Plan mercredi, « Devoirs faits », prime Rep+, petits-déjeuners à l’école.

A travers les « Cités éducatives », le Gouvernement veut ainsi fédérer tous les acteurs de l’éducation scolaire et périscolaire, dans les territoires qui en ont le plus besoin et où seront concentrés les moyens publics.

Un travail a été réalisé avec les préfets et les recteurs pour identifier des territoires cibles. Il s’agit de grands quartiers d’habitat social de plus de 5 000 habitants, présentant des dysfonctionnements urbains importants et avec des enjeux de mixité » sociale. Il a par ailleurs été tenu compte des enjeux d’aménagement du territoire et du volontarisme des élus locaux.

Un label d’excellence

Le label « Cités éducatives » et les moyens supplémentaires affectés par l’État ne seront accordés qu’aux territoires éligibles où les acteurs du territoire proposeront une stratégie ambitieuse et partagée, avec une collectivité cheffe de file (date limite : 30 juin 2019). Les territoires doivent présenter les actions, moyens et indicateurs envisagés pour répondre à trois objectifs principaux :

  • conforter le rôle de l’école,
  • organiser la continuité éducative,
  • ouvrir le champ des possibles

L’ambition des « Cités éducatives » n’est pas d’être un dispositif de plus mais l’occasion de mieux coordonner et renforcer les dispositifs existants. L’enjeu est de pouvoir accompagner au mieux chaque parcours éducatif individuel, depuis la petite enfance jusqu’à l’insertion professionnelle, dans tous les temps et espaces de vie.

Un engagement fort de l’État pour les futures « Cités éducatives »

Pour donner aux Cités éducatives les moyens d’agir, le ministère chargé de la Ville mobilisera 100 millions d’euros de crédits sur trois ans, de 2020 à 2022, et le ministère de l’Éducation nationale et de la Jeunesse met à disposition des acteurs locaux une ingénierie renforcée.