Sécurité routière - L'Etat présent au Salon de la moto de Pecquencourt

Mis à jour le 13/03/2017

La coordination sécurité routière de la direction départementale des territoires et de la mer (DDTM) du Nord était présente durant le week-end des 11 et 12 mars 2017, au salon de la moto de Pecquencourt. Les sept intervenants départementaux de la sécurité routière (IDSR) ont diffusé auprès de plus de 2 000 visiteurs les bonnes pratiques à respecter au guidon d’un deux-roues motorisé et rappelé les dangers d'un équipement insuffisant ou d'une conduite inadaptée.

Au programme : simulation de conduite sous l'emprise de l'alcool, démonstration du gilet airbag, réactiomètre, sensibilisation au port des gants…

Du papier de verre pour sensibiliser au port des gants

Depuis le 20 novembre 2016, tous les conducteurs et passagers de deux-roues motorisés doivent porter des gants conformes à la norme CE.

Afin de sensibiliser les usagers au danger qui menace leur peau en cas de chute ainsi que la nécessité de porter un équipement adapté, les experts de la sécurité routière ont enroulés des cylindres de papier de verre sur les poignées des motos rappelant que « lors d'une chute à deux-roues à 30 km/h, le frottement de la route sur la peau est aussi abrasif que ce papier de verre ».

Les deux-roues motorisés, le moyen de transport le plus dangereux

Le risque est notamment lié à l’absence d’habitacle, le partage de la route avec les autres usagers et le comportement des différents conducteurs qui rend les deux-roues très vulnérables.

Alors que les motards sont de plus en plus nombreux sur les routes du département avec le retour des beaux jours, le préfet du Nord rappelle les consignes de sécurité pour la conduite d’une moto et attire l’attention de l’ensemble des usagers de la route sur le nécessaire respect des uns et des autres :

- être correctement équipé pour mieux se protéger : le conducteur et le passager d’un deux-roues motorisé doivent obligatoirement porter un casque homologué, attaché et ajusté. Après un choc, l’équipement doit être remplacé. La protection du reste du corps est également requise (gants, chaussures montantes…) ;

- être vigilant et se porter attention entre catégories d’usagers : la conduite d’un deux-roues motorisé requiert une attention de tous les instants, afin de s’adapter aux évolutions permanentes de trafic. Les automobilistes doivent pour leur part accorder une vigilance particulière à la vulnérabilité des conducteurs de deux-roues motorisés et sont invités à adopter des comportements citoyens. La sécurité routière est l'affaire de l’ensemble des usagers : chacun est responsable de sa propre sécurité et redevable de celle des autres.

La mortalité routière des usagers de deux-roues motorisés en hausse en 2016

Avec un total de 26 tués en 2016, les deux-roues motorisés enregistrent le nombre de décès le plus élevé observé sur la période 2012-2016. Totalisant 6 personnes supplémentaires décédées par rapport à 2015, les usagers de deux-roues motorisés sont les principaux contributeurs de l'augmentation de la mortalité dans le département.

Vingt motocyclistes (contre 15 en 2015) et 6 cyclomotoristes (contre 5 en 2015) ont été tués en 2016. La part des tués en deux-roues motorisés augmente de 5 points en 2016 et représente 25 % des décès contre 20 % en 2015.

La particularité 2016 réside dans le fait que les accidents mortels avec un deux-roues motorisé sans autre véhicule ni piéton sont largement majoritaires. Douze motocyclistes sur 20 et 4 cyclomotoristes sur 6 ont été tué seuls sans conflit, soit un total de 16 tués. Seuls 9 et 6 personnes en 2015 et 2014 ont été tuées dans ces circonstances. C'est le chiffre le plus élevé enregistré depuis 2009 (17).

Autre particularité de l'année 2016, 2 piétons sont décédés dans des accidents en conflit avec un cyclomoteur et avec une moto.

Les cyclomotoristes sont présumés responsables dans 6 des 7 accidents mortels les impliquant. L'alcool et/ou stupéfiants apparaissent dans 50% de ces accidents.

Les motocyclistes sont impliqués dans 21 accidents mortels et 17 fois présumés responsables. Parmi les causes de responsabilité des motocyclistes, la vitesse excessive est majoritaire avec 9 accidents sur 17, soit plus de la moitié.

Après une notable baisse du nombre de tués jusqu’en 2012, la tendance à la hausse est observée depuis 5 ans. Elle est surtout portée par les motocyclistes alors que la mortalité cyclomotoriste stagne.