Justice - Nicole Belloubet, Garde des Sceaux, en déplacement à Lille au colloque "Prévention de la récidive et des radicalisations"

Mis à jour le 04/06/2018
Justice - Nicole Belloubet, Garde des Sceaux, participe, à Lille, au colloque "Prévention de la récidive et des radicalisations"

Nicole Belloubet, Garde des Sceaux, ministre de la Justice, était en déplacement à Lille le jeudi 31 mai 2018. Accueillie par Daniel Barnier, préfet délégué pour l'égalité des chances, la garde des Sceaux s’est rendue au siège du conseil régional Hauts-de-France afin d'assister au colloque "Prévention de la récidive et des radicalisations", organisé par l'agglomération du Saint-Quentinois et la Région Hauts-de-France, dans le cadre de leurs compétences politique de la ville et prévention de la délinquance.

Suite à l'ouverture de ce colloque par Xavier Bertrand, président de la Région Hauts-de-France, la ministre de la justice a prononcé une allocution au cours de laquelle elle a, ainsi évoqué les peines de prison courtes qu'elle voudrait modifié avec son projet de loi de réforme de la Justice, "chaque année, 10 000 personnes en France sont condamnées à une peine de prison de moins de un mois et 80 000 sont condamnées à des peines de prison entre un à six mois, hors ces très courtes peines sont très souvent désocialisantes et vont être même facteur de récidive."

Cette proposition de réforme s'opérera par une refonte du système de sanctions et des peines, en évitant l’incarcération pour les peines de moins de six mois, remplacé par la surveillance électronique, la semi-liberté, le placement extérieur, les travaux d’intérêt général.

Elle a d'ailleurs évoqué, entre autres, le dispositif AIR (accompagnement individualisé renforcé) qu'à développer l'agglomération de Saint-Quentin, qui est à son sens "une illustration extrêmement pertinente de ce que peut être l’intervention des collectivités territoriales pour participer à la prévention de la récidive, qui est l’affaire de tous".

Au sujet de la radicalisation, elle a indiqué que le dispositif "Rive" (recherche et intervention sur les violences extrémistes), qui prend en charge en milieu ouvert, à la demande d'un juge, des personnes déjà condamnées ou en attente de leur jugement, pour une infraction en lien avec une entreprise terroriste ou du fait d'un signalement pour radicalisation violente, sera déployé "à Marseille, Lyon et Lille avec le soutien de l’État."

Lors du point presse, la ministre est revenue sur l'accès au fichier des signalements pour la prévention et la radicalisation à caractère terroriste (FSPRT) aux élus, en annonçant "il n'est pas impensable de travailler sur une procédure qui permettrait un accès indirect des maires à ces éléments-là mais ça doit être réfléchi et travaillé mais aussi, afin de protéger les libertés."

Suite à cette intervention, Nicole Belloubet est allée visiter les locaux du service pénitentiaire d'insertion et de probation de Douai et rencontrer avec les personnels, elle s'est ensuite rendue au Congrès des Maires, où l'a accueilli, le préfet de la région Hauts-de-France, préfet du Nord, Michel Lalande.

Pour en savoir plus

Consultez le dossier de presse du colloque "Prévention de la récidive et des radicalisations" :

Télécharger dossier de presse du colloque "Prévention de la récidive et des radicalisations" PDF - 1,72 Mb - 04/06/2018

Consultez l'article sur le Congrès des Maires