Grande-Synthe - L'Etat mobilisé pour apporter une solution individuelle à chacun des migrants

Mis à jour le 01/02/2016
Grande-Synthe - L'Etat mobilisé pour apporter une solution individuelle à chacun des migrants

Alors que des places de mise à l’abri demeurent disponibles dans le dunkerquois, en complément de celles ouvertes dans les centres d’accueil et d’orientation au niveau national, Jean-François Cordet, préfet de la région Nord – Pas-de-Calais Picardie, préfet du Nord, rappelle la mobilisation des services de l’Etat, en lien avec les associations, pour proposer des solutions individuelles à toutes les personnes migrantes, afin qu’elles quittent le camp de Grande-Synthe et qu’elles puissent construire leur avenir.

Le préfet souligne que l’Etat offre systématiquement et quotidiennement aux migrants présents sur ce camp, la possibilité de demander l’asile et/ou d’être hébergés, sans aucune condition, dans un centre d’accueil et d’orientation sur l’ensemble du territoire national.
 
Fin janvier 2016, près de 700 personnes ont quitté le camp de Grande-Synthe, où sont désormais recensés près de 1 900 migrants.
 
220 d’entre-eux ont demandé l’asile, 310 ont rejoint un centre d’accueil et d’orientation. Durant ce séjour, ils sont accompagnés par des travailleurs sociaux et par les associations pour mettre en œuvre des solutions adaptées, en fonction de leur vulnérabilité et de leur situation juridique (aide au retour, demande d’asile).
 
Ce dispositif complète la procédure de facilitation d’accès à l’asile mise en place par l’office français de l’immigration et de l’intégration (OFII) qui a ouvert une permanence en sous-préfecture Dunkerque. Trois agents réalisent, depuis le mois d’octobre, des maraudes quotidiennes sur le camp pour présenter aux migrants la protection dont ils peuvent bénéficier au titre de l’asile.
 
En outre, pour apporter une réponse humanitaire d’urgence aux besoins des personnes les plus vulnérables, en particulier aux femmes et aux enfants, la préfecture du Nord mobilise, depuis début janvier, 300 places de mise à l’abri dans le dunkerquois. Plus de 170 personnes (80 enfants, 43 femmes et 51 hommes) y ont été accueillies à ce stade. Ces hébergements sont proposés via les maraudes sociales effectuées quotidiennement sur le camp par le Groupe SOS Solidarités, mandaté par l’Etat. Les personnes hébergées sont informées sur les démarches qu’elles peuvent accomplir et la possibilité d’être accueillies dans un centre d’accueil et d’orientation.

Jean-François Cordet est allé à la rencontre, le vendredi 29 janvier 2016, de familles accueillies à Leffrinckoucke, où un dispositif de mise à l'abri pour les plus vulnérables a été mis en place, en lien avec la communauté urbaine de Dunkerque. Vingt-deux bungalows permettent d’accueillir 120 personnes qui seront accompagnées par 4 travailleurs sociaux de l'AFEJI. Ces personnes sont orientées vers l’AFEJI via les maraudes sociales et sanitaires organisées chaque jour sur le camp de Grande-Synthe.

     
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Des agents de l'OFII réalisent des maraudes quotidiennes sur le camp de Grande-Synthe pour présenter aux migrants la protection dont ils peuvent bénéficier au titre de l’asile.

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L’Etat a mandaté l’AFEJI, présidée par Michel Delebarre, ancien ministre d’Etat, pour développer une action de mise à l’abri des migrants les plus vulnérables, femmes enceintes, familles avec enfants, personnes présentant des problèmes de santé.

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L’Etat agit, en lien avec les associations, à l’égard des migrants afin de préserver leur dignité humaine et leur permettre de se reconstruire grâce à des solutions personnalisées offertes à tous.

     

Le préfet s'est par ailleurs rendu auprès des forces de l’ordre engagées, aux abords et à l’intérieur du camp de Grande-Synthe, afin de lutter contre les passeurs et les réseaux de toutes sortes qui tirent profit de la situation des migrants. Ces forces de sécurité ne sont pas là pour exercer une contrainte à l’égard de ces derniers, mais bien pour les protéger de l’emprise des trafiquants internationaux. A l’extérieur du camp, les forces de police et de gendarmerie assurent la sécurisation de la voie publique et patrouillent à proximité des arrêts et sur les trajets des lignes de bus sur l’ensemble de l’agglomération dunkerquoise.Des policiers et des militaires sont également mobilisés pour assurer la sécurisation du terminal ferry de Loon-Plage.

     
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Le préfet à la rencontre des forces de l'ordre présentes sur le camp de Grande-Synthe,

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des militaires (plan Vigipirate)

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et des policiers engagés pour assurer la sécurisation du terminal ferry de Loon-Plage.