France 2030 : Signature du contrat d’aide soutenant la décarbonation d’ArcelorMittal à Dunkerque

Mis à jour le 22/01/2024

Bruno Le Maire, ministre de l'économie, des finances et de la souveraineté industrielle et numérique et Christophe Béchu, ministre de la transition écologique et de la cohésion des territoires, avec Bruno Bonnell, secrétaire général pour l’investissement, en charge de France 2030 et François-Xavier Bieuville, sous-préfet de Dunkerque, se sont rendus à Arcelor Mittal à Dunkerque le 15 janvier 2024.

Ce déplacement conjoint fut consacré à la décarbonation de l’industrie française, à la souveraineté et au plein emploi.

Les procédés actuels de production d’acier par la filière haut-fourneau sont fortement émetteurs et la décarbonation du site ArcelorMittal de Dunkerque, 1er site de production d’acier en France, est une priorité de la politique du Gouvernement en matière de décarbonation de l’industrie, via le plan France 2030, qui a été lancée le 4 février 2022 à Dunkerque par le Premier ministre. Les 50 sites industriels les plus émetteurs représentent à eux seuls 55% des émissions de l’industrie et 12% des émissions totales nationales. Pour cette raison, ces sites ont fait l’objet d’un suivi particulier de la part de l’Etat et ont signé des Contrats de transition écologique en novembre 2023. Au total, les engagements pris par les 50 sites correspondent à une diminution de 45% de leurs émissions entre 2015 et 2030.

 

Le site d’ArcelorMittal à Dunkerque émet de l’ordre de 12 MtCO2/an soit 15% des émissions industrielles nationales. Grâce au soutien de l’État, les investissements de la décarbonation la production d’acier sur le site d’ArcelorMittal à Dunkerque atteindront 1,8 Md euros. ArcelorMittal va construire une installation industrielle innovante dite de « réduction directe du minerai de fer » et deux fours électriques.

A terme, c’est 4 millions de tonnes d’acier vert qui seront produites annuellement par le site de Dunkerque (sur une production totale de 6,8Mt/an) et un abattement annuel des émissions de CO2 de 4,4Mt en moyenne sur les quinze premières années du projet, soit 5,7% de l’ensemble des émissions industrielles nationales. Sur les 15 ans de durée de vie du projet, c’est environ 70 Mt de GES qui seront évitées, soit presque le niveau d’une année entière d’émissions industrielles aujourd’hui en France. La construction des nouvelles installations à Dunkerque contribuera de manière significative à l'objectif d'ArcelorMittal de réduire ses émissions de CO2 en France de 35% d'ici à 2030, conformément aux objectifs de l'entreprise. 

L’engagement d’ArcelorMittal à produire, dans notre pays, l’acier bas carbone qui va alimenter notamment notre industrie automobile, est une avancée majeure dans la modernisation et la décarbonation de notre économie mais également dans la souveraineté industrielle du pays.

Ce projet est rendu possible par le plan France 2030 voulu par le président de la République et déployé par le Gouvernement. Leur engagement sans faille à la transformation de l'industrie sidérurgique française, se concrétise aujourd'hui par la signature d’une convention entre le groupe ArcelorMittal et l’ADEME pour le compte de l’État, actant le soutien public au projet d’un montant maximum de 850 millions d’euros. L'approbation du financement de l'État a été reçue de la Commission Européenne en juillet 2023.

De plus, la réforme du marché de l'électricité engagée en France permettra à ArcelorMittal de bénéficier d’une électricité décarbonée à un prix compétitif, indispensable, pour sécuriser ses approvisionnements futurs.

Le projet fait l’objet d’un accompagnement soutenu des services de l’État en particulier, du Secrétariat général pour l’investissement, en charge de France 2030, de la Direction générale des entreprises, et de l’Agence de la transition écologique (ADEME).

 

Bruno Le Maire a déclaré : « Cet investissement est une victoire majeure pour la France ! C'est une victoire climatique, puisqu’il permettra de réduire de 6% l'ensemble des émissions industrielles françaises. C'est aussi une victoire économique puisque nous avons obtenu que le premier investissement d’ArcelorMittal en Europe se fasse sur le site de Dunkerque. La transition écologique est une nouvelle révolution industrielle. Avec le président de la République, nous l’avons anticipée. Accélérons ! »

Christophe Béchu, quant à lui, a déclaré : « Le projet de décarbonation du site ArcelorMittal de Dunkerque est un super accélérateur pour la transition écologique : en un seul projet, nous gommons 6% des émissions industrielles de notre pays. C’est considérable. Ce projet illustre le réarmement écologique évoqué par le président de la République : mobiliser la société pour réussir la transition écologique tout en renforçant notre souveraineté industrielle et nos emplois. Notre présence conjointe avec Bruno Le Maire ici aujourd’hui est un symbole fort : l’ambition de souveraineté industrielle et énergétique qu’il incarne et la politique de décarbonation que je porte marchent main dans la main au service de la puissance et de la prospérité de notre pays. »

Eric Niedziela, Président d’ArcelorMittal France, a déclaré : « Au nom de toutes les équipes d'ArcelorMittal en France, je suis heureux d'accueillir aujourd'hui MM. Bruno Le Maire et Christophe Béchu pour marquer cette nouvelle étape dans la décarbonation de nos activités en France. ArcelorMittal est engagé pour la réduction de ses émissions de CO2 et le soutien du gouvernement français, en parallèle des discussions fructueuses avec EDF Électricité de France qui mènent à la sécurisation d’approvisionnements compétitifs en électricité, ont rendu ce projet possible. »

Le plan d’investissement France 2030 :

 

  • Traduit une double ambition : transformer durablement des secteurs clefs de notre économie (santé, énergie, automobile, aéronautique ou encore espace) par l’innovation technologique, et positionner la France non pas seulement en acteur, mais bien en leader du monde de demain. De la recherche fondamentale, à l’émergence d’une idée jusqu’à la production d’un produit ou service nouveau, France 2030 soutient tout le cycle de vie de l’innovation jusqu’à son industrialisation.
  • Est inédit par son ampleur et ses objectifs ambitieux : 54 Md€ seront investis pour que nos entreprises, nos universités, nos organismes de recherche, réussissent pleinement leurs transitions dans ces filières stratégiques. L’enjeu : leur permettre de répondre de manière compétitive aux défis écologiques et d’attractivité du monde qui vient, et faire émerger les futurs leaders de nos filières d’excellence. France 2030 est défini par deux objectifs transversaux consistant à consacrer 50% de ses dépenses à la décarbonation de l’économie, et 50% à des acteurs émergents, porteurs d’innovation, et par un principe d’exclusion systématique des projets qui seraient défavorables à l’environnement (au sens du principe Do No Significant Harm).
  • Sera mis en œuvre collectivement : pensé et déployé en concertation avec les acteurs économiques, académiques, locaux et européens pour en déterminer les orientations stratégiques et les actions phares. Les porteurs de projets sont invités à déposer leur dossier via des procédures ouvertes, exigeantes et sélectives pour bénéficier de l’accompagnement de l’Etat.
  • Est piloté par le Secrétariat général pour l’investissement pour le compte du Premier ministre et mis en œuvre par l’Agence de la transition écologique (ADEME), l’Agence nationale de la recherche (ANR), Bpifrance et la Banque des Territoires.

 

Plus d’informations sur : https://www.gouvernement.fr/france-2030 

 Visite de la centrale nucléaire à Gravelines

Bruno Le Maire s'est également rendu à la centrale nucléaire de Gravelines qui est la plus grande centrale nucléaire de France et de l’Union européenne, avec 6 réacteurs produisant 70% des besoins de la région avec moins de 4g de CO2 par KWh. Elle joue un rôle critique dans la relance de l’industrie nucléaire, puisque la centrale accueillera la deuxième paire de nouveaux réacteurs EPR2.