Crise agricole - Le préfet réunit agriculteurs et grande distribution

Mis à jour le 05/10/2015
Crise agricole - Le préfet réunit agriculteurs et grande distribution

Pour aider le monde agricole à faire face à ses difficultés, le Premier ministre a annoncé, le 3 septembre 2015, un train de mesures immédiates pour résoudre les problèmes de trésorerie, d’endettement et augmenter les prix payés aux agriculteurs. Il est ainsi prévu que soient intensifiés les efforts engagés pour augmenter le recours aux produits locaux dans la grande distribution.

Dans ce cadre, Jean-François Cordet, préfet de la région Nord – Pas-de-Calais, préfet du Nord, a souhaité pouvoir procéder à un échange entre la profession agricole et les principaux acteurs de la distribution afin de rechercher les moyens à mettre collectivement en œuvre afin que la région Nord – Pas-de-Calais contribue à cet objectif national.
 
Lors de la réunion du 28 septembre présidée par Gilles Barsacq, secrétaire général de la préfecture du Nord, il a été procédé à un vaste échange dont il ressort que les grandes enseignes présentes en région ont mis en place une politique d’approvisionnement privilégié en produits agricoles d’origine locale à nationale, notamment en ce qui concerne leurs marques distributeurs. Ceci est particulièrement vrai pour le lait et la viande bovine et porcine, dont l’approvisionnement est quasi exclusivement français, en dehors de quelques pièces (bavette, filet mignon).
 
Les distributeurs ont également présenté les pistes permettant de renforcer l’approvisionnement auprès de producteurs locaux, notamment en matière de viande bovine et de fruits et légumes. Des opérations Saveur en Or et des partenariats avec des producteurs locaux tendent à se multiplier.
 
En outre, les professionnels ont particulièrement insisté sur la nécessité d'un étiquetage précisant l'origine des produits, y compris celle des ingrédients figurant dans les produits transformés. En attendant les discussions de niveau communautaire sur ce sujet, un étiquetage optionnel de type : « élevé en France » pourrait être mis en place par les grandes et moyennes surfaces, sur les produits bruts voire transformés.
 
La profession agricole, tout en saluant ces efforts, a souligné que les prix payés aux producteurs restaient très largement insuffisants et ne couvraient pas les coûts de production.
 
A l'issue de cette réunion, il a été convenu de poursuivre la médiation locale sous l'égide de l'Etat afin de travailler aux conditions de l'élaboration d'un observatoire régional.