Sécurité - Réunion de l’état-major départemental de sécurité sur le thème de la police de sécurité du quotidien (PSQ)

Mis à jour le 12/12/2017

Le vendredi 8 décembre 2017, Michel Lalande, préfet de la région Hauts-de-France, préfet du Nord a coprésidé, avec Marie-Suzanne Le Quéau, procureure générale près la Cour d’appel de Douai, un état-major départemental de sécurité en présence de Daniel Barnier, préfet délégué pour l’égalité des chances, des procureurs de la République, des sous-préfets d’arrondissement, des directeurs et chefs de services des forces de sécurité, du général de division Thierry Coqueblin, officier général de la zone de défense et de sécurité Nord et gouverneur militaire de Lille, d’Abdelkader Haroune, commissaire divisionnaire et coordinateur français du centre de coopération policière et douanière (CCPD) de Tournai, des chefs de service de l’Education nationale, de l’agence régionale de santé (ARS), des douanes, et des services de la préfecture.

Les échanges ont principalement tourné autour de la police de sécurité du quotidien, confirmée par le président de la République dans son discours du 18 octobre 2017. L’esprit de la démarche, qui consiste, d’une part, à remettre le contact de terrain au coeur du métier des forces de police pour lutter contre l'insécurité et le sentiment d'insécurité et, d’autre part, à engager des actions ciblées et sur-mesure dans le cadre d’un partenariat renouvelé, a été rappelé. Dans ce cadre, une large concertation des forces de sécurité, des élus, et des partenaires institutionnels (bailleurs sociaux, transporteurs) a été réalisée dans chaque arrondissement. Des moyens humains (10 000 policiers et gendarmes) et matériels (tablettes interconnectées) seront affectés aux territoires retenus.
 
Les participants ont réaffirmé leur intention de contribuer pleinement à ce nouveau dispositif destiné à protéger les citoyens et à redonner une place reconnue et respectée aux forces de l’ordre. Ils ont également partagé le constat de la nécessité d’alléger les tâches non opérationnelles et de simplifier les procédures pour permettre la réussite de la démarche.
 
Au-delà de l’expérimentation, qui concernera une quinzaine de territoires au niveau national, le préfet a annoncé que d’autres actions locales, tant en secteur urbain que rural seront mises en œuvre dans le département du Nord.
 
Par ailleurs, ont également été examinés :
 
- l’état de la menace en matière de radicalisation et de terrorisme, avec un bilan global de l’année écoulée par le chef de la sécurité intérieure et le chef du renseignement territorial. La persistance de la menace a été rappelée, ainsi que la stabilité des signalements au niveau départemental, malgré une érosion des signalements effectués via le numéro vert stop-djihadisme. Les outils de la loi de sécurité intérieure et de lutte contre le terrorisme (SILT), qui intègre dans le droit commun et aménage certaines procédures de l’état d’urgence, ont également été évoqués (périmètres de protections, visites, fouilles de véhicules, fermeture de certains lieux de cultes...).
 
- la situation des étrangers en situation irrégulière radicalisés, avec une répartition par statut et nationalité.
 
- la sécurisation des manifestations de fin d’année, dont le plan anti-hold-up et la posture vigipirate à adopter pour les lieux de cultes, marchés de Noël, centres commerciaux, ou établissements de santé. L’ensemble de ces consignes a fait l’objet d’une information aux maires, grandes et moyennes surfaces, et responsables d’enseigne pour ce qui concerne la vente de produits chimiques pouvant contribuer à la confection de TATP.
 
- les contrôles d’identité. La procureure générale a rappelé qu’ils pourront être intégrés dans le dispositif de police de sécurité du quotidien.