Sécheresse : fin de la vigilance dans le Nord - Point de situation dans le département

Mis à jour le 20/04/2020

Le Nord connaît depuis plusieurs années des déficits pluviométriques importants qui ont conduit, en 2017, 2018 et 2019 à des mesures de restrictions.

Avril 2019 – avril 2020 : une année continue en vigilance ou alerte “sécheresse”

Le constat du niveau bas des nappes phréatiques dès avril 2019, couplé au déficit pluviométrique persistant, à des températures élevées et à la diminution des débits des cours d’eau, avait entraîné, dès le début du printemps, la prise d’un certain nombre de mesures de restriction pour la majeure partie des bassins versants du département. L’évolution de la situation, tout au long de l’année, a ensuite nécessité une adaptation, à de nombreuses reprises, de l’arrêté avec un placement in fine de l’ensemble du département du Nord en alerte renforcée jusque fin décembre 2019, puis en alerte jusqu’au 15 janvier 2020.

À mi-janvier 2020, si la situation au niveau des cours d’eau et canaux s’était améliorée en raison des précipitations, la situation de la ressource en eau souterraine restait préoccupante. Cette situation inédite avait amené le préfet du Nord à placer l’ensemble du département à un niveau de vigilance sécheresse jusqu’au 15 avril 2020.

Une amélioration récente mais qui reste fragile

Sur le réseau superficiel, si la situation a été correcte jusqu’à tout récemment, les faibles précipitations de ces dernières semaines ont entraîné une nouvelle baisse des niveaux des cours d’eau, qui vont donc rester sous surveillance.

En ce qui concerne les eaux souterraines, la recharge a été tardive mais relativement efficace pour une partie du département avec des niveaux parfois mêmes supérieurs à ceux de 2019 voire 2018.

Pour certains autres secteurs (Agglomération lilloise, Valenciennois…),malgré une amélioration de la situation, la recharge est restée limitée,notamment à cause des niveaux particulièrement bas constatés en 2019, niveaux jusque-là jamais atteints.

Ces secteurs pourraient donc risquer d’être, à nouveau, sous tension et confrontés à des problèmes quantitatifs.

En outre, et plus récemment, si le confinement lié au coronavirus a induit une baisse immédiate des prélèvements lors de la deuxième quinzaine de mars, les beaux jours de début avril ont fait repartir les consommations des particuliers à la hausse, les consommations actuelles étant maintenant très proches de celles d’avant confinement.

Une attention de tous pour anticiper toute dégradation supplémentaire du niveau des nappes

Eu égard à la fragilité de cet équilibre, et afin d’anticiper toute dégradation supplémentaire des nappes, tous les usagers, qu’ils soient particuliers, professionnels, collectivités, ou agriculteurs sont invités à être vigilants quant à leur consommation d’eau et à éviter les utilisations qui ne sont pas indispensables, afin de permettre une recharge la plus conséquente possible des nappes phréatiques.

Il convient donc que chacun adopte un comportement citoyen et reste attentif à l’usage qu’il fait de l’eau en ne l’utilisant qu’au strict nécessaire.

Ainsi, si son utilisation à des fins de lutte contre la propagation du virus à travers les gestes “barrière” (et, par exemple, le lavage des mains) est indispensable et non discutable, il est d’ores et déjà nécessaire, pour tous, de limiter l’arrosage quotidien des jardins, le lavage régulier des voitures, le nettoyage des façades ou des devantures d’habitation…

Ce n’est qu’à travers l’ensemble de ces gestes citoyens que la pérennité de notre ressource sera garantie.

En cas d’aggravation des conditions, le préfet pourra être amené à prendre des mesures restrictives le cas échéant.

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