Prairies Permanentes - Face à une possible interdiction du retournement, les agriculteurs invités à la plus grande prudence

Mis à jour le 08/06/2018
Prairies Permanentes - Face à une possible interdiction du retournement, les agriculteurs invités à la plus grande prudence

Les prairies permanentes sont fondamentales pour notre environnement et notre santé. Si trop d’entre elles sont retournées pour être cultivées, cela peut entraîner des conséquences graves en termes de pollution de l’eau, d’érosion des sols et d’appauvrissement de la biodiversité. A cette fin il convient de respecter les règles européennes en la matière.

En vertu de ces règles, la dégradation du ratio entre la surface de prairies permanentes et la surface agricole totale ne peut excéder  5 % par rapport à la situation observée en 2012.

- Si les 5 % d’évolution sont dépassés : tout retournement est alors interdit.
- Si l’évolution est comprise entre 2,5 % et 5 % : le retournement est possible pour certains publics (exploitations en difficulté, exploitations composées à 75 % de prairies, nouveaux agriculteurs ), sur autorisation instruite par la direction départementale des territoires -et de la mer (DDT-M).

Or, dans la région Hauts de France, le niveau de dégradation était très proche de la limite européenne l’an passé (4,68 %) et il apparaît que cette situation dégradée se maintiendrait en 2018, voire se détériorerait davantage.

Dès lors, seul un nombre très limité de retournements pourraient être accordé dans le restant de l’année 2018. En outre, ceux-ci devront impérativement avoir été autorisés par la DDT-M.
Enfin, dans le cas où les déclarations Politique agricole commune (PAC) récentes conduiraient à constater que le seuil de 5 % a été dépassé, le régime d’interdiction de retournement sera mis en œuvre.