Environnement - Journée nationale de la qualité de l'air : déplacement dans le Dunkerquois

Mis à jour le 18/10/2021

Dans le cadre de la journée nationale de la qualité de l'air qui s'est déroulée le 14 octobre 2021, Georges-François Leclerc, préfet de la région Hauts-de-France, préfet du Nord, a visité le terminal méthanier de Dunkerque, en présence des acteurs locaux et d'Hervé Tourmente, sous-préfet de Dunkerque.

Organisée par le ministère de la Transition écologique depuis 2015, la journée nationale de la qualité de l'air a pour objectif de mobiliser les citoyens autour des enjeux de la qualité de l'air que nous reprisons, tout en valorisant les bonnes pratiques pour le préserver et protéger la santé de tous.

A cette occasion, en région Hauts-de-France, une série d'événements a été organisé le jeudi 14 octobre 2021. Dans le Nord, les actions entreprises dans le territoire dunkerquois pour améliorer la qualité de l'air ont été mises à l'honneur. L'après-midi a été consacrée à la visite du terminal méthanier de Dunkerque, 2e terminal méthanier d'Europe continentale, et atout majeur de l'approvisionnement en gaz naturel de la France et de l'Europe du Nord-Ouest. Le préfet s'est déplacé à Dunkerque, en présence d'Olivier Heurtin, président de Dunkerque LNG et de Maurice Georges, président du directoire du grand port maritime du Dunkerque.

La qualité de l'air dans les Hauts-de-France, en quelques chiffres

Chaque année, dans les Hauts-de-France, on dénombre 6 500 morts prématurés à cause de la pollution de l’air, soit 18 décès par jour.

À l’échelle des Hauts-de-France, depuis 10 ans, la qualité de l’air tend à s’améliorer avec des diminutions très sensibles des particules inférieures à 10 µm et inférieures à 2,5 µm ainsi que du dioxyde d’azote. L’ozone, quant à lui, connaît en revanche une progression de plus de 23 %. En tant que polluant secondaire, les concentrations en ozone sont fortement liées aux conditions météorologiques, entre autres.

Quatre sources principales sont identifiées comme responsables des pollutions d’origine d’anthropique : le chauffage domestique, les transports, l’agriculture et l’industrie.

Dans l’agglomération dunkerquoise, les particules émises dans l’air représentent 10% des émissions en Hauts-de-France et proviennent majoritairement du secteur de l’industrie manufacturière et construction (78%).

  • En savoir + sur l’air dans la région :

https://cartotheque-atmo-hdf.hub.arcgis.com/apps/hdf-bilan-territorial-de-la-qualit%C3%A9-de-lair-2020/explore

  • En savoir + sur l’air de l’agglomération dunkerquoise :

https://cartotheque-atmo-hdf.hub.arcgis.com/apps/cu-dunkerque-bilan-territorial-de-la-qualit%C3%A9-de-lair-2020/explore

La concentration d’industries et le trafic maritime qui caractérisent le Dunkerquois, territoire bordant la première route maritime mondiale, justifie une action résolue et concertée des acteurs du territoire – l’État, les collectivités territoriales, le grand port maritime de Dunkerque et les acteurs industriels – pour améliorer la qualité de l’air que nous respirons.

Le préfet s'est réjoui "de voir le dynamisme du Dunkerquois pour lutter, par des politiques structurantes, contre la pollution atmosphérique ; c'est ce que j'appelle le système national, et local, qui nous permet d'agir concrètement et collectivement sur cet enjeu de santé publique."

Le Dunkerquois, terre d'initiatives pour respirer mieux

Mis en service en 2017, le terminal méthanier de Dunkerque représente un atout majeur pour l’approvisionnement en gaz naturel de la France et de l’Europe du Nord-Ouest, exploité par Dunkerque LNG. Implanté au port ouest, le terminal méthanier s’étend sur une plateforme de 56 hectares, soit l’équivalent de 80 terrains de football, dont 20 hectares gagnés sur la mer.

Le terminal méthanier permet le déchargement et le rechargement des cargaisons de gaz naturel liquéfié (GNL) des navires méthaniers. Il est constitué :

  • d’installations de déchargement et de rechargement (appontement et bras articulés) ;
  • de réservoirs de stockage cryogéniques pour conserver le GNL à une température de -162 °C et à pression atmosphérique ;
  • d’installations de raccordement au réseau de transport de gaz pour la distribution.

La capacité annuelle de regazéification s’élève à 13 milliards de m3 par an, l’équivalent de 20 % de la consommation annuelle française et belge, ce qui en fait le 2e plus important d’Europe continentale.

Le GNL s’impose aujourd’hui comme énergie alternative aux carburants plus polluants dans les secteurs du transport, tant maritime que routier, et de l’industrie, contribuant ainsi à la transition énergétique. Cette synergie industrielle permet une économie de 436 000 tonnes de CO2 par an, équivalente à la production de CO2 de la consommation annuelle de gaz de l’agglomération dunkerquoise.

À Dunkerque, le verdissement du port a été initié très tôt, dès les années 2010, en raison de la fermeture des raffineries, alors perçue comme une opportunité de réfléchir aux énergies du futur et d'anticiper le développement d'énergies moins carbonées, voire décarbonées. Dans la continuité de ces réflexions, plusieurs projets conséquents ont vu le jour (mise en service terminal méthanier en janvier 2017, création d’un branchement électrique à quai pour les porte-conteneurs en 2019, aménagements pour le développement de la multimodalité). Le port de Dunkerque étant le premier port multimodal de France avec une part de transport dit « alternatif » (c'est-à-dire fluvial, ferroviaire et fluvial) de l'ordre de 65 %.

L’objectif est de faire de la place portuaire dunkerquoise la pierre angulaire de l’approvisionnement en énergies renouvelables du territoire dunkerquois. Grâce à ses actions, le port entend accélérer son verdissement afin d’atteindre la baisse de 40% des émissions de gaz à effet de serre en 2030 (par rapport à 1990) et la neutralité carbone en 2050, qui sont les deux objectifs de la France pour lutter contre le changement climatique.

Parallèlement, la communauté urbaine de Dunkerque, grâce au projet « Dunkerque l’énergie créative », l’observatoire local de santé (O.L.S) s’est structuré avec une équipe portée par l’espace santé du littoral qui travaille principalement sur 4 axes :

  • structurer un réseau d’acteurs santé / recherche ;
  • décrire et comprendre l’état de santé des habitants ;
  • produire et analyser des données inédites sur le lien santé / qualité de l’air ;
  • rendre l’information accessible à tous.

Au-delà des actions sur la réduction des émissions, la sensibilisation des habitants aux changements de comportement pour réduire cette pollution est essentielle. Les gestes au quotidien des habitants de l’agglomération peuvent également avoir un impact fort en matière d’amélioration de la qualité de l’air, à l’instar du chauffage des logements et de la mobilité des habitants. Afin de répondre à cette situation, la CUD soutient un dispositif d’aides de 1,2 M€ par an en faveur de la rénovation énergétique des logements dans le cadre du programme « éco gagnant ».

Vous pouvez consulter ci-dessous le dossier de presse relatif au territoire dunkerquois.