Départ - Cérémonie en l’honneur de Patricio Martin, directeur zonal de la police aux frontières

Mis à jour le 27/03/2018
Départ - Cérémonie en l’honneur de Patricio Martin, directeur zonal de la police aux frontières

Michel Lalande, préfet de la région Hauts-de-France, préfet du Nord, et Brigitte Lafourcade, directrice centrale de la police aux frontières adjointe ont présidé, ce lundi 26 mars, la cérémonie organisée en l’honneur de Patricio Martin, directeur zonal de la police aux frontières (DZPAF) Nord depuis 2012, qui a fait valoir ses droits à la retraite. Ils ont salué son brillant parcours professionnel et l’ont remercié pour son investissement, sa rigueur et son sens de l’État.

Occupant un terrain hors-normes (la zone Nord), Patricio Martin a relevé les défis qui se sont présentés à lui, et en particulier les contrôles aux frontières rétablis dans le cadre de la COP 21 et de l’état d’urgence instauré après les attentats du 13 novembre.

Rappelant qu’il existe près de 300 points de passages sur la frontière franco-belge longue de 320 kilomètres sans obstacles naturels, le préfet a ainsi expliqué que « nous savons que les filières et les passeurs essaient de l’utiliser comme moyen de fuite, pensant que nous ne pouvons pas poursuivre au-delà ! Surveiller la frontière belge demande des moyens énormes. À certains endroits, vous avez réinstallé des bâtiments provisoires, pour installer des lieux d’interrogatoire et de repli. Quelle aventure ! Chaque mètre carré de Saint-Aybert ou du poste de Rekkem vous est connu ».

La frontière, ce sont aussi les aéroports. Et Patricio Martin a contribué « à tenir H24 », les deux enceintes aéroportuaires présentes sur la zone de défense et de sécurité Nord : Beauvais-Tillé et Lille-Lesquin, ainsi que les deux gares internationales : Lille Flandres et Lille Europe.

Patricio Martin a joué, par ailleurs, un rôle majeur dans la coopération transfrontalière en matière de fraude documentaire, de lutte contre le trafic de stupéfiants ou encore le contrôle d’identités.

Face à la pression migratoire dans le Calaisis et le Dunkerquois, il s’est engagé, avec ses personnels, avec une « réactivité remarquable souvent dans des conditions particulièrement difficiles », en se montrant toujours « très présent sur le terrain, déterminé et disponible ».

Retour sur la carrière de Patricio Martin

Patricio Martin intègre la police nationale en 1978 en tant que gardien de la paix. Après sa scolarité au centre régional d’instruction de la compagnie républicaine de sécurité (CRS) 23 à Charleville-Mézières, il est affecté à la CRS Compagnies républicaines de sécurité 39 à Jarville, en Meurthe-et-Moselle, le 1er août 1978.

En 1979, il devient officier de paix et rejoint la CRS Compagnies républicaines de sécurité 59 à Perpignan, avant d’intégrer quelques années plus tard la CRS Compagnies républicaines de sécurité de Guadeloupe.

En 1986, il obtient le concours de commissaire de police et prend la tête de la circonscription de police urbaine de Verdun, puis il rejoint Perpignan en tant qu’adjoint au chef du service départemental des polices urbaines des Pyrénées-Orientales et commissaire central adjoint de Perpignan, avant de devenir chef de la sécurité générale puis chef du service de voie publique.

Promu commissaire principal en 1995, il devient chef de district et commissaire central de Thionville. À ce poste délicat, il a géré les problèmes de criminalité importants sur cette circonscription. « Homme de caractère, sachant prendre de fermes décisions, et entretenant d’excellentes relations avec les autorités locales », il est promu commissaire divisionnaire en juillet 2002 ».

Le 24 octobre 2005, le « divisionnaire Martin » devient directeur zonal des compagnies républicaines de sécurité Sud-Est, à Lyon, avant d’être nommé directeur de l’école nationale de police de Sens en octobre 2006.

Après de nouvelles fonctions de directeur zonal de la police aux frontières (DZPAF) Est, à Metz, de 2010 à 2012, il rejoint le Nord en tant que directeur zonal de la police aux frontières Nord, à Lille.

Le Nord aura donc été « sa dernière frontière ».