Cérémonie - Hommage aux enfants déportés de Lille et leurs familles

Mis à jour le 16/09/2019

La cérémonie d’hommage aux enfants déportés lors de la « Rafle » des juifs du 11 septembre 1942 dans le Nord - Pas-de-Calais s’est déroulée ce mercredi 11 septembre 2019 à 10h45 à la gare Saint-Sauveur de Lille en présence de Romain Royet, sous-préfet, directeur de cabinet de la préfecture du Nord, de Martine Aubry, maire de Lille, de représentants des institutions juives, ainsi que de nombreuses personnalités civiles et d’élèves de lycée de la métropole.

Tout d’abord, Paulette Touzard, présidente de l’association pour la mémoire des enfants juifs déportés (AMEJ), ainsi que André Panczer, président du conseil national pour la mémoire des enfants juifs déportés ont lancé un avertissement poignant : « Nous qui avons connu la Shoah, nous savons trop bien où ces dangers conduisent, nous militons pour que vous, jeunes citoyens, assumiez votre devoir de vigilance. »

Romain Royet est venu rappeler que « cette histoire est la nôtre ; elle doit déterminer ce que nous voulons être, ensemble, dans une République fière de ses valeurs, mais consciente de leur fragilité face aux forces obscures sans cesse à l’œuvre, consciente de la nécessité de toujours les défendre ».

Ginette Kolinka, l'une des dernières survivantes françaises du camp d'extermination de Birkenau, a appelé de ses vœux une société dans laquelle «les différences n'existeraient pas ».

Les 74 noms des jeunes victimes ont ensuite été lus par les élèves des lycées présents.

La cérémonie s’est achevée par un dépôt de gerbe par les autorités puis d’une minute de silence suivie de chants et de musique yiddish.

Cette cérémonie rappelle que le 11 septembre 1942, quelques semaines seulement après la rafle du Vel d'Hiv, 528 personnes dont ces enfants, furent arrêtés dans le Nord et le Pas-de-Calais afin d'être emmenés vers le camp d'extermination d'Auschwitz-Birkenau. Seules 18 personnes sont revenues des camps après la guerre.

Sur les 74 enfants déportés ce jour de Lille, aucun n'est revenu, le plus âgé avait 17 ans, le plus jeune 3 mois. Les victimes auraient été encore plus nombreuses sans l'engagement de cheminots, aidés par les gens du quartier, qui ont permis la fuite d'une soixantaine d'adultes et d'enfants parqués à la gare de Fives.