406 personnes migrantes issues du gymnase de Grande-Synthe mises à l'abri

Mis à jour le 24/05/2018

Conformément aux directives définies par Gérard Collomb, ministre d’État, ministre de l’Intérieur, visant à améliorer les conditions de vie des migrants, tout en restant opposé à toute réouverture d’un campement à Grande-Synthe, Michel Lalande, préfet de la région Hauts-de-France, préfet du Nord, a organisé, ce jour, une opération humanitaire de mise à l’abri des personnes présentes dans le gymnase.

Au total, ce sont 406 places réparties dans six centres d’accueil et d’orientation (CAO) ou centre d’examen des situations (CAES) localisés dans les départements du Nord, du Pas-de-Calais et de l’Oise qui ont été mobilisées.
 
L’ensemble des services a été engagé sous l’autorité du préfet du Nord : la direction départementale de la sécurité publique (DDSP), l’office français de l’immigration et de l’intégration (OFII) et la direction départementale de la cohésion sociale (DDCS), le service départemental d’incendie et de secours avec l’appui de l’association départementale de la protection civile (ADPC) et d’Adoma et le concours de la mairie de Grande-Synthe.
 
Sur place, la direction des opérations a été confiée au sous-préfet de Dunkerque, Eric Etienne, en présence du secrétaire général adjoint de la préfecture du Nord, Thierry Mailles, et du directeur de cabinet du préfet, Philippe Malizard.
 
La priorité a été donnée aux personnes les plus vulnérables : les familles (236 personnes) et les mineurs non accompagnés (42) orientés vers des structures adaptées situées à Lille ou à Dunkerque. Par ailleurs, les 128 adultes isolés présents ont été pris en charge.
 
L’opération, qui s’est terminé vers 12h30, s’est déroulée dans le calme.
 
Depuis début décembre, ces migrants étaient hébergés, à titre humanitaire, au sein du gymnase de Grande-Synthe. Une mise à l’abri devenait urgente et nécessaire pour leur permettre d’être logés dans des conditions dignes et adaptées à leur situation. Ils bénéficieront ainsi d’un diagnostic et d’un accompagnement social et sanitaire grâce à la mobilisation de personnels spécialisés.
 
Depuis la mise en place de la halte de jour, le 5 octobre dernier, 2 220 personnes ont été bénéficiaires d'une mise à l'abri dont 600 en centre d’accueil et d’examen de situation (CAES).
 
Michel Lalande, préfet de la région Hauts-de-France, préfet du Nord, rappelle que l’État met tout en œuvre, en lien avec l’OFII, pour informer les migrants de leurs droits, leur proposer des solutions individuelles et les mettre à l’abri hors de camps insalubres et de fortune. L’État est déterminé prévenir la reconstitution de nouveaux campements qui s'apparentent à des bidonvilles dans lesquels les personnes migrantes sont maintenues sous l'emprise de réseaux criminels de passeurs qui commercialisent leur détresse au prix fort.