Recherche - Frédérique Vidal dévoile à l’Université de Lille le plan national pour la science ouverte

Mis à jour le 11/07/2018

Frédérique Vidal, ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation a ouvert le 4 juillet 2018, à la Cité scientifique de Villeneuve d’Ascq, la conférence annuelle de la Ligue des bibliothèques européennes de recherche (Liber). A cette occasion elle a annoncé la création d'un plan national pour la science ouverte doté d'un fonds pour favoriser l'open science et l'open data. Son objectif « doubler d’ici la fin du quinquennat les publications en accès libre » pour atteindre 60 % pour la France.

La science ouverte (open science ou open research pour les anglophones) est un mouvement visant à rendre la recherche scientifique, les données et leur diffusion accessibles à tous les niveaux d'une société.

Le plan national pour « la science ouverte » vise à rendre la recherche scientifique, ses données et ses publications, accessibles à tous gratuitement « pour ouvrir les portes, pour abaisser les barrières ». Il prévoira notamment de mettre « en place une obligation de diffusion en accès ouvert des articles et ouvrages issus des recherches financées par appel à projets sur fonds publics ».

En effet, « il faut encore trop souvent payer pour avoir accès aux publications de nos chercheurs ». « Cela limite fortement l'impact potentiel de nos recherches sur les campus de la planète, sur la société, sur l'industrie ».

« Alors que les fausses nouvelles sont très facilement accessibles, les publications scientifiques sont protégées derrière des péages qui sont autant de barrières à l'accès au savoir », a regretté la ministre. « Nous devons pouvoir diffuser de façon rapide, transparente et complète nos résultats à tous les citoyens. La science ouverte est le véhicule idéal de la connaissance face aux rumeurs ».

Un nouveau fonds dédié à la recherche ouverte et l’open data

« Un fonds pour la science ouverte » sera créé et « investira dans une édition ouverte » contrôlée par la communauté scientifique, selon la ministre. « Au-delà des progrès de société, la science ouverte est aussi la clé pour une meilleure recherche scientifique », a expliqué Frédérique Vidal rappelant qu' « on ne fait pas de bonne recherche sans s'appuyer sur les découvertes de chercheurs qui nous ont précédés ».

« Publications hors de prix et données de la recherche inaccessibles sont de profonds obstacles aux progrès d'une science cumulative », a-t-elle rappelé. Consciente de « la nécessité de faire évoluer les pratiques quotidiennes, et donc également les compétences », Frédéric Vidal a insisté sur la nécessité de mettre en place des formations à la l’ouverture  des données. Au total, le plan sera doté d'un budget de 5,4 millions d’euros la première année puis de 3,4 millions les années suivantes.