Journée de sensibilisation à la lutte contre les violences intra-familiales à Maubeuge

Mis à jour le 01/04/2016

Virginie Klés, sous-préfet d’Avesnes-sur-Helpe, a organisé une journée de sensibilisation à la lutte contre les violences intra-familiales, le mercredi 30 mars 2016 à Maubeuge.

Cette journée a été l’occasion de rencontrer des professionnels en charge de la lutte contre les violences intra-familiales, des gendarmes et des policiers, des structures d’aides aux victimes et d’accès au droit, des psychologues et des professionnels de santé.

Dans l’arrondissement d’Avesnes-sur-Helpe, les faits liés aux violences intra-familiales sont en augmentation de près de 50% au cours des dernières années (310 faits en 2012 contre 464 faits en 2014).

Ainsi, près de 200 personnes (forces de l'ordre, justice, professionnels de la santé tels que l'ARS, personnels des centres hospitaliers et des services d'addictologie, médecins et infirmiers libéraux, pompiers, milieu associatif, le conseil départemental et élus) ont pu échanger et poser les questions sur ce thème lors de cette journée ouverte à tout public mais aussi à destination des professionnels en lien direct ou indirect avec cette problématique.

La matinée, animée par le sous-préfet, la gendarmerie, le président du TGI Tribunaux de grande instance et le parquet d'Avesnes-sur-Helpe était consacrée à la définition de ce que sont les violences intra-familiales :

1- aller au-delà des stéréotypes sur les victimes, les auteurs, les origines, le milieu social et les causes,

2- les conséquences (manipulations, absence de vie familiale, sociale, besoins financiers),

3- comment aider une victime, un auteur, connaître les démarches, les structures d'écoute, d'accueil et d'hébergement,

4- les conditions pratiques d'une main courante, d'un dépôt de plainte.

L'après-midi, animée par le sous-préfet, un gendarme spécialisé dans l'accueil des mineurs, le parquet d'Avesnes-sur-Helpe et l'unité territoriale de prévention et d’action sociale (UTPAS) de Maubeuge - Jeumont, était consacrée aux violences intra-familiales et l'enfant, victime.

Au terme de cette journée, riche en échanges et débats, le sous-préfet a annoncé la création d'une plate-forme destinée aux violences intra-familiales, qui sera créée par la sous-préfecture. Elle aura pour objectif de recenser les actions mises en oeuvre, les actions à mettre en oeuvre et de coordonner l'ensemble des acteurs en lien avec cette problématique. Par ailleurs, un annuaire général et des déclinaisons territoriales seront constitués afin que chacun dispose des coordonnées directes de l'interlocuteur approprié à la situation rencontrée.

Selon une moyenne établie par l’INSEE de 2010 à 2015, au niveau national, 223 000 femmes, par an, de 18 à 75 ans, subissent des violences physiques et/ou sexuelles de la part de leur ancien ou actuel compagnon.

Les violences intra-familiales sont un processus généralement évolutif au cours duquel une personne exerce, dans le cadre d’une relation privilégiée, une domination qui s’exprime par des comportements agressifs, violents et destructeurs à l’encontre de son ou sa partenaire. Elles peuvent prendre plusieurs formes :

- les violences verbales (cris, insultes) ;

- les violences psychologiques (dévalorisation, harcèlement, menaces) ;

- les violences physiques (coups, bousculades, destruction du mobilier) ;

- les violences sexuelles (relation sexuelle contrainte, sévices sexuels) ;

- les violences économiques (interdiction de travailler, de gérer les comptes, confiscation des papiers).