Présentation des études

Le territoire des wateringues (1) compte 85 communes dont 41 dans le Pas de Calais et 44 dans le Nord.

Les pieds de coteaux sont particulièrement sensibles au phénomène de ruissellement des eaux pluviales dans les zones de pentes, et d'accumulation des eaux (par ruissellement, débordement ou remontée de nappe) dans les zones basses situées entre le pied des collines et les premiers canaux (Haute-Colme, Bass-Colme).

La DDTM direction départementale des territoires et de la mer du Nord a engagé en 2012 une étude de la vulnérabilité aux inondations dans les secteurs des pieds de coteaux des Wateringues, avec pour objectifs de :
- capitaliser la connaissance existante des zones inondables par ruissellement et accumulation ;
- cartographier les données résultantes ;
- proposer un document synthétique (« doctrine ») de préconisations en matière de décisions individuelles d'urbanisme.

Le périmètre d'étude est celui des pieds des collines des Flandres, jusqu'aux canaux de la Haute Colme et de la Basse Colme. Il est délimité à ses extrêmités par l'Aa canalisée à l'ouest et par la frontière avec la Belgique à l'est. Cette démarche, parallèle à celle engagée dans le Pas-de-Calais sur un périmètre de pieds de coteaux soumis à des phénomènes similaires, est complémentaire de l'étude de caractérisation de l'aléa d'inondation par débordement des canaux des Wateringues, pilotée par la DREAL et confiée au bureau d'études Hydratec.

Une cartographie des zones inondables par ruissellement des eaux pluviales et par leur accumulation en pieds de coteaux a été réalisée sur les communes concernées. 

L'étude « Vulnérabilité dans les secteurs des pieds de coteaux des wateringues » a fait l'objet d'un premier temps de concertation avec les communes du périmètre des pieds de coteaux, par le biais de 2 réunions tenues en sous-préfecture de Dunkerque les 15 et 23 mai 2012. Suite à ces réunions, les collectivités ont formulé un certain nombre de remarques, qui ont donné lieu à une reprise des documents, tant sur le plan cartographique que sur la forme de la doctrine de préconisations.

Un second temps de concertation a été organisé par la DDTM direction départementale des territoires et de la mer du Nord le 24 juin 2013, avec pour objet de présenter aux collectivités les améliorations apportées à cette étude. Les documents suivants ont été présentés :

- les cartes de zones inondables des pieds de coteaux des wateringues, établies dans le cadre de cette démarche :

  • une carte récapitulative de la démarche, reprenant de manière exhaustive l'ensemble des éléments présentés au cours de l'étude (y compris les zones d'inondation constatées lors d'événements historiques, qui ne sont mentionnées qu'à titre d'information)
  • une carte d'application de la doctrine, se limitant aux éléments sur lesquels s'appuient les préconisations d'urbanisme.

- la doctrine de préconisations de prise en compte dans l'urbanisme.

Le délai entre ces deux temps de concertation s'explique par la nature des investigations complémentaires qui ont été menées : outre la refonte complète des documents, il est apparu pertinent au regard des remarques, d'engager un travail d'analyse topographique approfondi dans les zones d'accumulation des eaux en pieds de coteaux. Ce travail conséquent a conduit à dépasser les périmètres de zones d'inondations constatées (ZIC) et à identifier des zones soumises à un aléa correspondant au phénomène d'accumulation, aléa qualifié en 3 classes selon la hauteur d'eau.

Dans le cadre du Porter à Connaissance, l'ensemble des documents (cartes et doctrine) a été transmis aux communes concernées en juillet 2013. Cette donnée sera prise en compte pour la gestion des actes d'urbanisme par application de l'article R 111-2 du code de l'urbanisme.

(1) Situé à une cote voisine, parfois même inférieure, du niveau moyen de la mer, et toujours largement en dessous du niveau des hautes marées, ce territoire est potentiellement inondable par le ruissellement continental comme par l’intrusion marine. Le maintien hors d’eau des polders du Nord et du Pas de Calais fait appel à un dispositif complexe de gestion des eaux en fonction des marées et reposant sur un réseau dense de canaux intérieurs, de vannes, d’écluses et de stations de pompage relié à d’importants ouvrages d’évacuation à la mer. L’ensemble constitue le dispositif hydraulique d’assèchement des Wateringues.(source rapport du Conseil Economique et Social Régional du 26/01/10)