Un enjeu : la réalisation d’une rénovation énergétique du parc de logements soutenue et sur l’ensemble du parc

Les interventions réalisées sur le bâti doivent être réfléchies selon un phasage adapté et réalisable, avec une hiérarchisation des traitements. Les investissements à long terme seront ainsi préservés et pourront être réaffectés de manière efficiente. Les réhabilitations d’aujourd’hui ne doivent pas constituer un frein à celles de demain. Il est en effet nécessaire de poursuivre les expérimentations HLM dans l’individuel pour permettre aux bailleurs sociaux de disposer d’une connaissance fine des possibilités d’intervention sur leur patrimoine et d’ajuster leurs stratégies d’investissements mais aussi pour permettre aux services publics d’en exploiter les enseignements à destination des plus précaires pour la réhabilitation du parc privé. De nombreux leviers financiers sont en place et il sera nécessaire de les mobiliser davantage pour atteindre les nouveaux objectifs de rénovation énergétique.

Une forte problématique demeure, à savoir le traitement des logements individuels dont la composante régionale et départementale est importante comparée à la structuration du parc national. Cette question est prépondérante d’autant que certains organismes ont clairement écarté de leurs actions cet ensemble d’actifs qui pourraient à terme induire une importante perte d’attractivité. La mobilisation des dispositifs en direction de l’habitat privé apparaît complexe et nécessite une ingénierie dédiée, lourde et devant optimiser l’articulation de ces aides possibles afin d’apporter une réponse adaptée aux propriétaires et aux occupants concernés. Les besoins d’amélioration et d’adaptation du parc privé restent donc très importants malgré les interventions continues de l’ANAH et des collectivités depuis plusieurs années, avec un enjeu fort d’optimisation des financements sur ce champ.