Dispositif d’observation locale

L’adéquation entre les typologies disponibles et les besoins des ménages prioritaires montre la nécessité de développer une connaissance plus fine des besoins en logements, et en particulier pour les publics les plus défavorisés. La mise en place de dispositifs d’observation structurés permettra de capitaliser, d’enrichir et d’organiser la connaissance des besoins, travail à mener en partenariat avec les acteurs qui sont au contact des ménages prioritaires et/ou disposant de données utiles (communes, CCAS, missions locales, structures d’hébergement, CAF, DDTM, etc.). A partir de ce travail d’observation et de recensement, un repérage des problèmes les plus prégnants sera possible, ainsi que l’identification des besoins en logements adaptés à des problématiques spécifiques.

Un préalable à l’élaboration du PLH, et en l’absence d’agence dédiée (par exemple, agence d’urbanisme), est de réaliser le recensement des outils d’observation en place et de définir ce qu’il serait souhaitable de faire évoluer.

La dynamique d’un territoire doit prendre en considération la dynamique économique et de l’emploi car tout est lié (démographie, économie, construction de logements, etc.). Cependant, les contextes locaux (les aspects significatifs de chômage intergénérationnel de longue durée sans mobilité, un solde migratoire négatif, ...) apportent des nuances qu’il faudrait pouvoir analyser finement. La mise en place d’une observation sur ces champs semblent donc indispensable, afin d’étudier, par exemple, au-delà de la prise en compte de la population active, la prise en compte de celle réellement employée, ainsi que la prise en compte de l’état économique du territoire et de ses perspectives. 1

L’action ainsi menée depuis plusieurs années pour attirer des entreprises sur le territoire de la CAVM n’a pas eu les effets souhaités (ou du moins suffisants) pour diminuer le non emploi (chômeurs demandeurs inclus dans les actifs et chômeurs ayant renoncé à demander un emploi non comptabilisés en actifs). Le constat est que de nombreux emplois créés ou maintenus sont occupés par des habitants extérieurs à la CAVM (et qui le restent). La volonté de les relocaliser suppose une offre adaptée (prix, qualité intrinsèque du logement, environnement) à l’intérieur de la CAVM mais également un contrôle de la « fuite » à l’extérieur (ouverture à l’urbanisation en périphérie de l'EPCI). Ce point de l’offre renvoie à l’étude de marché engagée par la CAVM qui pourrait avoir un angle complémentaire qui serait, dans une optique de marketing urbain, de comprendre les déterminants de la localisation des habitants.

Enfin, une observation des territoires à une échelle fine (carroyage à définir : IRIS par exemple) pourrait permettre de voir les évolutions relatives des quartiers dans le territoire, l’intégration plus claire de la question des mobilités résidentielles et celle de l’emploi.

1L’interprétation des déclarations annuelles des données sociales (DADS) des entreprises sur la Région devrait apporter des éléments intéressants sur le fonctionnement du territoire.