Les principes et les outils

L'objectif de la protection contre les risques

Son objectif est de limiter les conséquences d’un phénomène sur les enjeux existants.

Elle se traduit par des travaux de réduction de la vulnérabilité (construction de digues, de bassins de rétention, filets de retenue, comblement, confinement). Ces travaux sont destinés à protéger des zones à forts enjeu.

Ces mesures sont à l’initiative des collectivités avec une possibilité d’aides au financement de la part de l’État, par l’intermédiaire du Fonds de Prévention des Risques Naturels Majeurs.

Ses limites

Les ouvrages de protection sont dimensionnés pour les évènements courants (décennal, vingtennal). Économiquement, il n’est pas envisageable de se protéger contre un événement majeur. De ce fait, la protection n’atténue que faiblement les conséquences d’un tel type d’événement. Un ouvrage de protection peut même aggraver la situation en cas de défaillance des éléments de protection (exemple d’une digue qui cède et qui peut du coup créer une vague d’eau avec une forte vitesse). Pour cette raison, la mise en place de protection d’une zone à risques ne peut pas conduire à exposer de nouveaux enjeux dans la zone protégée et donc à ouvrir la zone à l’urbanisation.

Pour un événement naturel grave, la protection n’annule pas le RISQUE !!!

Les outils de protection contre les risques majeurs

Les Plans de Prévention des Risques (PPR) 

Les PPR Plan de prévention des risques peuvent prescrire des mesures de protection (mise en place de batardeaux face à un aléa inondation, remplacement des châssis de fenêtre pour résister à un aléa de surpression...). Il s’agit donc d’un outil réglementaire imposant ou recommandant des mesures de protection face à un ou des aléas.

Les Programmes d’Action pour la Prévention des Inondations (PAPI

Ce sont des outils de prévention des inondations (nuance avec un Plan de Prévention du Risque Inondation (PPRI)).

Ils organisent la stratégie locale autour des 4 piliers : information sur les risques, préparation à la crise, prévention, réduction de la vulnérabilité mais aussi la mise en œuvre de systèmes de protection face aux aléas inondations récurrents, par le biais de travaux de protection à l’échelle d’un bassin versant et subventionnés par l’Etat.

Les règles constructives dans les secteurs à risques

La première protection consiste en la prise en compte des aléas connus dans les règles de construction de l’aménagement projeté (normes parasismiques, règles constructives pour les constructions en zone d’aléas retrait gonflement...)

Exemple : la réglementation parasismique :
Le zonage sismique de la France impose l’application de règles parasismiques pour les constructions neuves. Elles définissent les conditions auxquelles doivent satisfaire les constructions nouvelles pour atteindre ce but.
En cas de secousse " nominale ", c’est-à-dire avec une intensité théorique maximale fixée selon chaque zone, la construction peut subir des dommages irréparables, mais elle ne doit pas s’effondrer sur ses occupants. En cas de secousse plus modérée, l’application des dispositions définies dans les règles parasismiques doit aussi permettre de limiter les destructions et, ainsi, les pertes économiques.
De nouvelles règles sont applicables depuis avril 2001 à tout type de construction.