Le risque sismique

Le risque sismique est présent partout à la surface du globe, son intensité variant d’une région à une autre. La France n’échappe pas à la règle, puisque l’activité peut être négligeable ou faible dans certaines régions de métropole, et forte dans les Antilles.

La politique française de gestion de ce risque est basée sur la prévention (information du citoyen, normes de construction) et la préparation des secours. La connaissance des micro séismes des dernières années a modifié l’aléa.

Tout le département du Nord est en aléa faible (334 communes) ou modéré (315 communes).
Pour consulter la carte du zonage sismique dans le Nord, cliquer sur l’image ci-dessous :

Carte du nouveau zonage du risque sismique dans le Nord

Carte du nouveau zonage du risque sismique dans le Nord

Qu’est ce qu’un séisme ?

Les séismes sont, avec le volcanisme, l’une des manifestations de la tectonique des plaques. L’activité sismique est concentrée le long de failles, en général à proximité des frontières entre ces plaques.

Lorsque les frottements au niveau d’une de ces failles sont importants, le mouvement entre les deux plaques est bloqué. De l’énergie est alors stockée le long de la faille. La libération brutale de cette énergie permet de rattraper le retard du mouvement des plaques. Le déplacement instantané qui en résulte est la cause des séismes. Après la secousse principale, il y a des répliques, parfois meurtrières, qui correspondent à des petits réajustements des blocs au voisinage de la faille. L’importance d’un séisme se caractérise par deux paramètres : sa magnitude et son intensité.

La magnitude traduit l’énergie libérée par le séisme. Elle est généralement mesurée sur l’échelle ouverte de Richter. Augmenter la magnitude d’un degré revient à multiplier l’énergie libérée par 30.

L’intensité mesure les effets et dommages du séisme en un lieu donné. Ce n’est pas une mesure objective, mais une appréciation de la manière dont le séisme se traduit en surface et dont il est perçu. On utilise habituellement l’échelle MSK, qui comporte douze degrés. Le premier degré correspond à un séisme non perceptible, le douzième à un changement total du paysage.
L’intensité n’est donc pas, contrairement à la magnitude, fonction uniquement du séisme, mais également du lieu où la mesure est prise. En effet, les conditions topographiques ou géologiques locales (particulièrement des terrains sédimentaires reposant sur des roches plus dures) peuvent créer des effets de site qui amplifient l’intensité d’un séisme. Sans effet de site, l’intensité d’un séisme est maximale à l’épicentre et décroît avec la distance.
Un séisme peut se traduire à la surface terrestre par la dégradation ou la ruine des bâtiments, des décalages de la surface du sol de part et d’autre des failles, mais peut également provoquer des phénomènes annexes tels que des glissements de terrain, des chutes de blocs, des avalanches ou des raz-de-marée.

Le foyer (ou hypocentre) d’un séisme est la région de la faille où se produit la rupture et d’où partent les ondes sismiques. Il est généralement situé dans les cent premiers kilomètres de la lithosphère.

L’épicentre est le point situé à la surface terrestre à la verticale du foyer, où l’intensité du séisme est la plus importante.

Les ondes sismiques émises lors d’un séisme se propagent à travers les roches du sol jusqu’à atteindre la surface terrestre.

Définition du risque sismique

Un risque est la conséquence d’un événement d’une certaine ampleur ayant une certaine probabilité de se produire (aléa). Il peut être d’origine naturelle ou humaine. Les effets peuvent mettre en péril un grand nombre de personnes, occasionner des dégâts importants et dépasser les capacités de réaction des instances directement concernées.

Le passage de l’aléa au risque suppose la prise en compte de la vulnérabilité des enjeux soumis à cet aléa.

Schéma de la vulnérabilité des enjeux

De l'aléa au risque : la vulnérabilité des enjeux

Le risque sismique est donc la combinaison entre l’aléa sismique en un point donné et la vulnérabilité des enjeux qui s’y trouvent exposés (personnes, bâtiments, infrastructures...). L’importance des dommages subis dépend ainsi très fortement de la vulnérabilité des enjeux à cet aléa.

Par exemple, en 2003, le séisme de Bam (Iran) de magnitude 6,6 a causé la mort de plus de 30 000 personnes alors que le séisme de Kobé de 1995, pourtant plus puissant (magnitude 6,9), a fait 6 300 victimes environ : la magnitude des deux séismes étant similaire, c’est surtout la différence de vulnérabilité entre les constructions des deux villes densément peuplées qui permet d’expliquer l’écart au niveau des victimes.