Accueil de personnes migrantes - Le préfet visite le premier Centre d’accueil et d’orientation du département à Louvroil

Mis à jour le 18/10/2016

Michel Lalande, préfet de la région Hauts-de-France, préfet du Nord, est allé, le jeudi 13 octobre 2016, à la rencontre des migrants accueillis à Louvroil dans le premier centre d’accueil et d’orientation (CAO) ouvert dans le département. Il a échangé, à cette occasion, avec les travailleurs sociaux et les acteurs associatifs qui accompagnent, dans leur parcours d’inclusion, les 37 personnes migrantes, en attente de l’obtention du statut de demandeur d’asile.

Le préfet a souligné les deux principes qui guident l’action des services de l’Etat, conformément aux instructions du Gouvernement, dans l’ouverture des CAO : la concertation avec les maires et la proportionnalité, entre la capacité d’accueil du centre et la taille de la commune.
 
Ayant souhaité qu’un véritable partenariat soit mis en place autour du fonctionnement d’un CAO, il a signé, avec Annick Mattighello, maire de Louvroil, qu’il a vivement remercié d’avoir accepté d’accueillir des réfugiés dans sa commune, un charte de partenariat, qui précise les engagements de l’Etat :
 
- le CAO ne coûte rien aux finances de la commune car les besoins des migrants sont entièrement pris en charge par l’Etat ;
- l’accompagnement social des migrants se fait par « l’intermédiaire d’un professionnel reconnu », Adoma, premier opérateur pour l’hébergement et l’accompagnement des demandeurs d’asile en France ;
- un « dialogue permanent » est établi entre l’Etat et le maire grâce à la désignation d’un sous-préfet référent et à la mise en place d’un comité de suivi du CAO qui se réunira très régulièrement, en présence de tous les acteurs, dont les élus locaux ;
- la scolarisation des enfants est indispensable à l’insertion. Dans le cas de Louvroil, il s’agit de jeunes majeurs qui cherchent à s’intégrer et à apprendre le français. Le préfet a annoncé que des services civiques allaient être mobilisés pour aider à l’apprentissage du français par l’intermédiaire d’associations conventionnées.
 
Près de 170 CAO sont actuellement ouverts sur l’ensemble du territoire national pour un total de près de 3 000 places qui ont permis de mettre à l’abri 5 500 personnes. Pour être en mesure d’offrir une place de mise à l’abri pour chacune des personnes qui quittera le campement de Calais, des places en CAO sont préparées dans tous les territoires. 845 places ont été identifiées dans la région Hauts-de-France. Le préfet a indiqué qu’il n’en communiquerait pas la liste avant le démantèlement, ces places pouvant encore faire l’objet d’adaptation, notamment au regard des normes de sécurité.
 
La prise en charge en CAO permet d’offrir aux personnes migrantes sans-abri, qui ont pour la plupart franchi des étapes très difficiles avant d’arriver en France, qui ont fui des pays en guerre, un accueil digne, de bénéficier d’un temps de répit et d’engager une démarche de demande d’asile et d’inclusion.