Douanes - En déplacement à Dunkerque, Gérald Darmanin prépare les ports de la région au Brexit

Mis à jour le 13/07/2018

Après Brest et Le Havre, Gérald Darmanin, ministre de l’Action et des Comptes publics, s’est rendu à Dunkerque, le 9 juillet 2018, pour un déplacement consacré au travail de la Douane, dans la perspective de la sortie de l'Union européenne du Royaume-Uni. Michel Lalande, préfet de la région Hauts-de-France, préfet du Nord, l’a accueilli aux côtés de Xavier Bertrand, président du conseil régional Hauts-de-France et de Patrice Vergriete, maire de Dunkerque, président de la Communauté urbaine de Dunkerque ainsi que de nombreux élus.

Le déplacement a commencé par une réunion où le ministre, accompagné par le directeur général des douanes et droits indirects, a pu échanger avec ses services, les élus et les acteurs transmanche (Getlink – ex Eurotunnel, Grand port maritime de Dunkerque, Société d’exploitation des ports du détroit). L’objectif était de faire le point sur les dispositifs et les aménagements à mettre place à Calais, à Dunkerque et au débouché du tunnel sous la Manche.

Le ministre s’est ensuite rendu sur le site portuaire de débarquement des ferries, futur lieu des échanges de biens et de personnes entre le Royaume-Uni et l’Union Européenne pour évaluer les flux commerciaux et touristiques.

Aujourd’hui, la plus grande partie des échanges commerciaux avec le Royaume-Uni, s’effectue librement par la voie routière et maritime sans arrêt aux points de passage frontière. La principale conséquence du Brexit sera le rétablissement d’une frontière économique à partir du 30 mars 2019. Les Britanniques et l’Union européenne sont engagés dans une négociation pour définir les modalités de sortie du Royaume-Uni. Les premiers résultats sont attendus en octobre.

Quel que soit le degré de rétablissement des formalités douanières (selon les accords de libre échanges qui sera adopté) « Nous devrions rétablir jusqu’à quatre formalités de contrôle douanier là où il n’y en a pas aujourd’hui. Ceci présente le risque d’alourdir le processus logistique pour faire venir ou pour faire partir un certain nombre de marchandises, et ainsi de rendre moins compétitifs les ports et la logistique, car le temps passé pour contrôler les conteneurs serait allongé »

Ainsi, toutes les marchandises transportées vers ou depuis le Royaume-Uni devront faire l’objet de formalités de dédouanement ou de passage (régime de transit) nécessitant souvent un arrêt plus ou moins long, sans oublier l'intervention des services vétérinaires pour toutes les importations de viande et d'animaux vivants.

« Tout l’objectif est de garantir la fluidité des liaisons transmanche et de préserver la compétitivité des ports de la région face à la concurrence des ports de Rotterdam, Anvers et Zeebruges ».

Le ministre a rappelé que 700 douaniers allait d’ores et déjà être recruté sur 3 ans, dont 200 sur les sites de Dunkerque et Calais. Il a également annoncé la mise en place d’un comité de pilotage trimestriel, la désignation d'un préfet coordonnateur, celui de la région Hauts-de-France, pour mener le travail interministériel (ministères en charge des finances, de l’agriculture et de la sécurité) et un travail sur les systèmes d'information afin de fluidifier les contrôles.